C’est une réalité !

Le projet Golondrinas a atteint les 100 premières interventions auprès de personnes en situation de mobilité.

Le travail de terrain des promoteurs du projet Golondrinas, mené par le collectif Amigos contra el Sida en tant qu’organisateur local, a atteint une étape importante depuis son lancement le 30 mai dernier : le 23 juin, les 100 premières interventions communautaires ont été réalisées, soit 10 % du total des interventions prévues auprès des migrants dans le cadre du projet. Ces premières données offrent un aperçu précieux des expériences et des besoins de la population migrante abordée.

Profils et motivations migratoires :

La principale raison de la migration est la recherche d’une meilleure qualité de vie (56 %) et d’opportunités professionnelles (40 %), avec un pourcentage moindre motivé par la violence (4 %).

La nationalité des personnes interpellées est variée, avec une prédominance de Vénézuéliens (40 %), de Honduriens (23 %) et de Colombiens (20 %). En ce qui concerne leur destination, la plupart d’entre eux retournent au Venezuela (27 %), tandis que 26 % ont manifesté leur intention de rester au Guatemala.

Bien qu’il existe également un flux migratoire vers le Mexique et les États-Unis, celui-ci est beaucoup moins important vers ces destinations et d’autres, avec un comportement différent de celui prévu au début du projet, peut-être en raison du changement de politique migratoire du gouvernement américain.

Photo : Collectif Amigos contra el Sida (Amis contre le sida).

Violences subies pendant le parcours migratoire :

La discrimination est la forme de violence la plus couramment signalée par les migrants (74 %), suivie par la violence économique (44 %) et physique (34 %). 58 % ont subi plusieurs types de violence au cours de leur périple.

Santé et accès aux services : une proportion moindre (7 %) des personnes interrogées souffraient d’une maladie nécessitant un traitement. Aucune des personnes interrogées n’avait besoin d’un traitement antirétroviral. En ce qui concerne la santé sexuelle, 29 personnes ont déclaré avoir eu au moins une relation à risque au cours des six derniers mois. Bien que la connaissance des préservatifs soit relativement bonne (98 %), l’accès aux méthodes de prévention telles que les préservatifs (58 %), la PrEP (1 %) et la PEP (1 %) est limité, 39 personnes déclarant n’y avoir eu accès avant d’être approchées par les promoteurs de Golondrinas au Guatemala. L’accès aux tests de dépistage des IST est également un défi, 56 % des personnes interrogées n’y ayant pas eu accès. D’autre part, les personnes interrogées indiquent que la peur est un obstacle important à la recherche d’un soutien médical, touchant 46 % des personnes interrogées.

Photo : Collectif Amigos contra el Sida (Amis contre le sida).

Priorités pour améliorer les soins :

Les thèmes considérés comme prioritaires pour améliorer l’accueil des migrants, d’après leur propre expérience, sont les suivants :

  • Soutien complet en matière de santé sexuelle (86 %)
  • Tests d’autres ItS (82 %)
  • Assistance juridique (80 %)
  • Santé mentale et accompagnement thérapeutique (78 % et 65 %, respectivement)
  • Violence conjugale/sexiste (59 %)
  • PrEP/PEP (54%)

Photo : Collectif Amigos contra el Sida (Amis contre le sida).

Conclusion : Les 100 premières interventions auprès de migrants sur le terrain soulignent le besoin urgent d’un soutien global pour la population migrante. Les principaux domaines d’intervention doivent se concentrer sur le renforcement de l’accès à la santé sexuelle, y compris les tests et les méthodes de prévention, en fournissant un soutien transversal pour d’autres besoins tels que la santé mentale, la santé physique, l’accès aux services juridiques, la prévention et la prise en charge de la violence. Le projet Golondrinas se positionne comme un outil important pour combler ces lacunes et améliorer la qualité de vie des personnes en transit.

Remarque : à la date de clôture de cet article, le 21 juillet, 221 abordages restent à analyser. Les résultats cumulés seront présentés lors de la prochaine mise à jour.

Source : Collectif Amigos contra el Sida (Amis contre le sida). (2025, mai-juillet). Enquête auprès des migrants [Données d’enquête non publiées].

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